Dans le domaine de la compatibilité électromagnétique (CEM) automobile, des outils numériques autorisent actuellement la simulation de tests d’immunité sur le réseau de câblages d’un véhicule complet. Ainsi, les niveaux de perturbation induits sur le réseau par une onde électromagnétique perturbatrice peuvent être calculés numériquement à l’aide d’une approche couplée utilisant un code 3D et un modèle de ligne de transmission. L’utilisation du modèle de ligne limite toutefois le champ d’application de cette approche aux “basses fréquences“ (BF). Pour accéder aux fréquences supérieures, nous avons développé une méthode dite du “faisceau équivalent“. Celle-ci consiste à réduire un faisceau de câblages multiconducteur, défini comme une liaison de câbles point à point, en un faisceau composé d’un nombre limité de “conducteurs équivalents“ représentant chacun le comportement d’un groupe de conducteurs du faisceau initial. La méthode a ensuite été étendue au cas de réseaux arborescents afin de répondre à la problématique automobile. Les validations numériques et expérimentales effectuées sur des faisceaux de câblages ont tout d’abord permis d’illustrer la robustesse et la précision de la méthode. Ensuite, les résultats obtenus lors d’une campagne expérimentale réalisée sur une maquette de véhicule à l’échelle ½ valide la pertinence de la méthode proposée en vue d’une application industrielle sur véhicules réels. De plus, un seul calcul 3D est nécessaire pour prendre en compte le réseau de câblages simplifié et la structure diffractante du véhicule (carrosserie métallique) en “hautes fréquences“ (HF). Développée initialement pour des applications HF, la méthode du faisceau équivalent paraît également prometteuse en BF afin de réduire la complexité de réseaux de câblages installés sur des systèmes de grande dimension.